…Et le Jasmin refleurit

… Et le jasmin refleurit commence comme un conte de fées. Une jolie fillette juive, Hana, est enlevée par un homme venu des confins du Sahara à dos de dromadaire. Elle est sauvée par un beau et riche jeune homme, Shmouel. C’est le coup de foudre. Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à ce que…

La féerie s’arrête là. La réalité reprend le dessus.

À travers une série de tableaux qui nous mènent, en ruptures chronologiques, de la Casbah de Marrakech, à Jérusalem, Paris puis Montréal, l’auteure évoque l’histoire fabuleuse et tragique de Shmouel et Hana.

Heureuse et insouciante, Hana voit sa vie bouleversée par un cataclysme soudain. Trahie par son époux, ses amies, la justice bancale de certains rabbins ; dépossédée de ses biens, elle aurait pu succomber aux souffrances atroces qu’elle a subies et le roman se serait arrêté là.

Hana a su, néanmoins, éviter l’échec ; celui qui guette ceux qui, se laissant abattre par des épreuves imprévues, ne font aucun effort pour rebondir, embarquer dans le train de la vie sans cesse en mouvement avec ou sans nous.

Une leçon de vie pour tous.

En creux, ce sont aussi les efforts de la narratrice pour se libérer d’un passé traumatisant. L’écriture devient thérapeutique. Écrire pour comprendre. Comprendre pour se libérer et aller de l’avant sans inhibitions.