Représenter la nation Agrandir l'image

Représenter la nation

Neuf

Victor Armony

16 x 24 cm / 246 pages

Parution : 2000

Représenter la nation porte sur les deux grands «projets de société» de l'Argentine post‑autoritaire: ceux avancés par les présidents Raúl Alfonsín (1983‑1989) et Carlos Menem lors de son premier mandat (1989‑1995).

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978-2-921468-47-6

24,00 € TTC

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Cette période de transition s'est caractérisée par la démocratisation du politique et la libéralisation de l'économique, elle a été marquée par les tendances à la «démilitarisation» et à la «désétatisation» du pays, mais aussi par la désillusion, le fatalisme et le repli individualiste. À travers l'analyse informatisée d'un corpus très large d'allocutions présidentielles, Victor Armony examine la manière dont sont traitées les questions cruciales du comment et du pourquoi vivre ensemble. D'abord sous Alfonsín et ensuite sous Menem, l'État argentin a prôné une refonte du lien social, visant à modifier les institutions nationales et à instaurer une nouvelle forme de «culture publique» qui puisse pallier à la division du pays et à stopper sa décadence. Dans chaque cas, le discours présidentiel propose aux citoyens une une image «totalisante» de l'Argentine, en invoquant d'une manière ou d'une autre l'Unité et le Destin de la nation. L'auteur montre que le projet d'Alfonsín a constitué la première grande tentive de représenter l'Argentine comme une communauté de volonté, c'est‑à‑dire comme un ordre social où la question du «comment vivre ensemble» prévaut sur celle des finalités collectives. En revanche, le projet de Menem réactive le mythe de la grandeur argentine, en produisant une synthèse «néo‑populiste» entre le principe de la nationalité et le pragmatisme néo‑libéral. L'interprétation des résultats obtenus permet à Victor Armony de poser l'hypothèse que les deux projets de société se différencient essentiellement dans la manière de gérer la tension   inhérente à la modernité et exacerbée à l'ère de la mondialisation   entre la citoyenneté universaliste et les identités particularistes dans la conception de la vie collective.

 

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